Examen de la documentation sur les lieux de travail STEM sécuritaires
Écrit par Amanda Mack.
Bien que le récent mouvement #MeToo ait mené à une sensibilisation accrue au harcèlement sexiste et sexuel, il continue d'être un problème important aujourd'hui dans les milieux de travail au Canada.
Des recherches ont montré qu'un Canadien sur quatre a été victime de harcèlement sexuel au travail ou dans le cadre d'un travail (Institut Angus Reid). Les taux constatés dans les lieux de travail à prédominance masculine, comme dans le domaine STEM, sont encore plus élevés. Par exemple, au Canada, en 2020, 47 % des femmes travaillant dans les métiers, les transports, la conduite d'équipement et les professions connexes ont déclaré avoir été victimes d'un comportement sexualisé inapproprié au travail, contre 19 % des hommes (Statistique Canada, 2021).
De même, dans les sciences naturelles et appliquées, 32 % des femmes, contre 12 % des hommes, ont été victimes de comportements sexualisés inappropriés au travail (Statistique Canada, 2021). D'autres études canadiennes ont révélé des taux plus élevés de harcèlement sexiste et sexuel chez les femmes autochtones, les personnes 2SLGBTQ+, les femmes handicapées et les jeunes femmes (Jaffray, 2020; Perreault, 2020; Hango et Moyser, 2018; Angus Reid Institute, 2018).
Les effets du harcèlement sexiste
Ces taux élevés de harcèlement sexiste ou sexuel ont des effets néfastes tant sur ceux qui en sont victimes que sur les entreprises où ils se produisent. Les victimes de harcèlement sont plus susceptibles de signaler une dépression, un stress général, de l'anxiété et de l'auto-accusation, et sont plus susceptibles de s'impliquer moins dans leur travail ou d'arrêter (Lindquist et McKay, 2018).
En plus de ces effets personnels, les lieux de travail victimes de harcèlement sexiste ou sexuel sont confrontés à une faible productivité des employés, à des taux de stress élevés et à une rotation accrue du personnel (Mayer et al., 2020). En réduisant le harcèlement sexiste et sexuel, les lieux de travail peuvent bénéficier d'un lieu de travail plus diversifié, productif et axé sur les personnes.
Pourquoi le harcèlement sexiste se produit
Les taux élevés de harcèlement sexiste et sexuel peuvent être liés à des causes trouvées au sein de la culture organisationnelle. Des études ont montré que les entreprises continuent de normaliser et d'accepter des comportements préjudiciables tels que les « plaisanteries », les blagues inappropriées sur l'identité ou l'expression de genre d'une personne, et l'ignorance ou la maltraitance d'une personne en raison de son orientation sexuelle – le tout sans répercussions (Mayer et al., 2020).
En conséquence, les lieux de travail doivent repenser la manière dont le harcèlement sexiste et sexuel est abordé en passant de la minimisation de la responsabilité juridique à la création de cultures et de normes organisationnelles qui empêchent en premier lieu le harcèlement sexiste et sexuel (Mayer, et al., 2020). Si les lieux de travail souhaitent créer un climat de travail sûr, il est essentiel de mettre en œuvre des approches plus globales axées sur la prévention, la réponse et la responsabilisation. Et les lieux de travail ont des responsabilités légales à cet effet.
À la recherche de solutions
Il existe des méthodes éprouvées qui contribuent à réduire le harcèlement sexiste et sexuel :
- Accroître la responsabilité et la transparence en effectuant régulièrement des évaluations climatiques et en publiant les résultats des évaluations afin de créer un environnement qui ne tolère ni le harcèlement ni la violence.
- Veiller à ce que les politiques et procédures relatives au harcèlement soient claires, complètes et sans jargon et régulièrement promues pour garantir que les employés les connaissent.
- Une formation sur les politiques et procédures ainsi que des cours tels que la formation des spectateurs devraient être proposés aux employés et à la direction.
- Les organisations doivent créer des systèmes de réponse qui responsabilisent les employés en fournissant des services d'assistance largement accessibles ainsi que des pratiques fondées sur des données probantes : options de signalement formelles et informelles, canaux de signalement multiples, normes d'enquête et application cohérente.
Ceux-ci peuvent être étudiés plus en détail dans WomanACT et SCWIST. revue de la littérature.
Toutes ces mesures nécessitent des principes tenant compte des traumatismes pour garantir le bien-être et le rétablissement des employés alors qu'ils traversent une expérience dangereuse et potentiellement traumatisante.
Le projet Supporting Safe STEM Workplaces fournit un soutien gratuit aux entreprises qui souhaitent améliorer leurs politiques, procédures et formations concernant le harcèlement sexiste et sexuel. Si vous travaillez pour une entreprise ou en connaissez une qui pourrait bénéficier de ce projet, veuillez contacter amack@scwist.ca pour plus d'information.
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